Comment vaincre définitivement la (vilaine) fée procrastination ?

La vilaine fée Procrastination s’est penchée sur votre berceau et depuis toujours, lorsque vous devez démarrer un nouveau projet ou une activité un peu longue, vous avez tendance à remettre les choses à plus tard ? Cet article est pour vous !

Vous trouvez toujours un prétexte pour ne pas vous atteler à un travail ? En un mot, vous êtes sous l’emprise de la vilaine fée procrastination et elle ne vous veut pas forcément que du bien. Ce n’est pas très grave… (ou peut-être que si, un peu).


Qui sont les procrastinateurs ?

Comme l’indique la page wikipédia portant sur la procrastination, les procrastinateurs et procrastinatrices (cette petite tendance n’est pas genrée) ne sont pas des personnes fainéantes. Au contraire, elles sont même souvent très « occupées » à des activités qui n’ont aucun rapport (ou un rapport très très lointain) avec ce qu’elles devraient faire.

Mais avoir une maison où l’on pourrait manger par terre, classer tous ses livres par ordre alphabétique ou encore trier ses petites culottes par tailles (et par couleurs) ne sont pas des activités propres à vous faire progresser sur vos projets (à part évidemment si vous voulez faire carrière dans les travaux domestiques).

Voici une petite vidéo très drôle d’un maître en procrastination (n’oubliez pas d’activer les sous-titres si vous ne comprenez pas l’anglais). Si vous vous reconnaissez, peut-être devriez-vous lire la suite de cet article.


Pourquoi procrastine-t-on ?

On peut procrastiner pour de très nombreuses raisons : par peur de ne pas être compétent, parce que la tâche nous paraît trop longue, l’objectif inatteignable, parce qu’on manque de méthode ou parce qu’on pense qu’on ne mérite pas de réussir (si, si). On peut aussi procrastiner parce qu’on veut jouer à madame ou monsieur parfait. Nos expériences précoces peuvent également nous avoir convaincus que nos efforts sont vains (impuissance acquise) et que, quoi qu’on fasse, on échouera. Parfois aussi, pour se protéger de l’éventualité d’un échec, on développe une énorme flemme qui nous « empêche » de faire quoi que ce soit (c’est bien pratique).

Quoi qu’il en soit, il est très important de développer des stratégies de lutte contre cette « mauvaise habitude » qui ne nous rend pas franchement service.


Comment vaincre la procrastination en 5 étapes ?

L’identifier

Vous pouvez bien entendu chercher à comprendre pourquoi vous agissez ainsi. Personne ne procrastine dans tous les secteurs de sa vie. Essayez, par exemple, de repérer quelles sont les situations qui provoquent ce comportement particulier. La vie pro, les situations d’évaluations, le ménage…?

Mais peut-être que vous faites partie des gens qui ne sont pas en mesure de s’auto-diagnostiquer. C’est souvent le cas quand vous choisissez des activités-écrans proches de la tâche que vous souhaitez éviter.

TÉMOIGNAGE PERSONNEL : Lorsque j’ai du commencer à rédiger ma thèse, je me suis arrangée pour refaire toutes les statistiques sur mes données, et j’ai trié (et rangé par ordre alphabétique d’auteurs – avec un index !) tous les articles scientifiques que j’avais collectés pendant mes 4 années de travail sur mon sujet (c’était une époque où internet n’en était qu’aux balbutiements et où nous devions demander – par écrit – des tirés à part aux auteurs situés à l’autre bout du monde). Je remplissais mes journées de tas d’autres choses du même acabit. D’ailleurs, mes fenêtres n’avaient jamais été aussi propres mais ça n’a aucun rapport :-D). Bref, je m’arrangeais inconsciemment pour repousser la rédaction (qui m’angoissait – mon dieu, tout le monde va se rendre compte que je suis nulle (syndrome de l’Imposteur dont nous reparlerons)) avec des activités qui ressemblaient comme deux gouttes d’eau à du travail utile… Oui, oui, oui ! Sauf que la rédaction n’avançait pas. Un jour, ma directrice de thèse m’a coincée dans un couloir avec un ultimatum : 15 jours pour lui rendre le premier jet du premier chapitre et pas un jour de plus. Il a bien fallu que je l’écrive, cette fichue thèse.

Agir

La deuxième piste consiste à vous lancer sans réfléchir, à COMMENCER, même petit, même mal. Vous aurez tout le temps de fignoler les détails après. Je ne peux que vous conseiller l’utilisation d’un minuteur réglé sur 5 min (ou 10, ou 15 mais pas plus).

Vous détestez ranger le salon ? Minuteur sur 5 minutes, deux bacs (à ranger ailleurs, à jeter) et hop ! Si tout fonctionne comme prévu, une fois l’activité commencée, vous allez la mener jusqu’à son terme et si ce n’est pas le cas, remontez le minuteur. Il vaut mieux agir par petits blocs de 5 à 15 minutes que de ne rien faire du tout. Et puis vous verrez, la quantité de travail qu’on peut abattre en 5 petites minutes quand on est bien motivé.e est vraiment phénoménale.

Procrastiner, ce n’est pas seulement remettre à plus tard. En fait, c’est distendre le temps et finalement passer beaucoup plus de temps que prévu à réaliser une tâche puisque vous ajoutez du temps au temps (temps passer à y penser+ temps passé à reprogrammer la tâche + temps passé à la faire…). C’est donc un très mauvais calcul. Si vous courez sans arrêt après le temps, peut-être devriez-vous chercher de ce côté…

Découper

Troisième stratégie qui va avec la précédente : morcelez l’activité en tous petits bouts réalisables en moins de 25 minutes ou en petites actions qui ne vous font pas peur.

Il est très facile de manger un éléphant… bouchée par bouchée.

Si vous devez organiser un événement important, vous pouvez vous sentir dépassé.e par l’ampleur des actions à mener. L’utilisation d’une mind map (qu’on abordera dans un prochain article) peut vous faciliter grandement la tâche qui consiste à décomposer ce grand projet, en sous-projets, eux-mêmes scindés en sous-sous-projets jusqu’à atteindre le niveau des toutes petites actions qui ne vous impressionnent plus.

Organiser un mariage ou un salon professionnel, par exemple, peut être fragmenté au point de n’avoir plus que des listes d’actions ultra-simples et ultra-rapides comme passer des coups de fil, écrire des adresses sur des enveloppes ou goûter des gâteaux.

Demander de l’aide.

Que ce soit sous forme de formation ou d’accompagnement, de nombreuses personnes peuvent vous aider à acquérir les compétences et connaissances nécessaires pour mener à bien vos projets et ce, d’autant plus si la situation génère du stress. Apprendre et devenir de plus en plus expert est indispensable pour gagner, avec le temps, la confiance qui vous manque aujourd’hui. Vous pouvez aussi choisir un professionnel pour vous aider à comprendre et à déjouer les mécanismes de votre procrastination afin d’adapter votre environnement et votre comportement.

Déléguer

Si vous n’aimez vraiment pas faire quelque chose, que vous ne possédez pas les compétences nécessaires ou que vous manquez de temps, la dernière solution consiste à demander de temps en temps à quelqu’un de le faire à votre place (contre rétribution ou pas en fonction de la tâche et de la situation). Le but est de dégager le chemin, cette fois-ci, pour pouvoir continuer à avancer. Attention toutefois à ce que cette solution ne soit pas une stratégie d’évitement systématique qui sera, à long terme, préjudiciable (pour vous puisque vous ne développerez pas les aptitudes nécessaires et pour les autres puisque vous ferez reposer le poids de vos tâches sur leurs épaules).


Un coaching anti-procrastination ?

Et oui ! Mon travail de coach consiste parfois à guider mes client.es dans l’étape de fragmentation d’un gros projet, parfois à planifier les mini-actions sur le long terme ou encore parfois à les aider à comprendre leurs mécanismes d’action afin de mieux lutter.

Vous souhaitez en savoir plus ? Prenons rendez-vous pour une étude gratuite de votre situation.

coach de vie

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout ! J’espère que cet article vous a plu. N’hésitez pas à m’écrire dans la section « commentaires » vos réflexions sur ce sujet.

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