Que faire face à l’éco-anxiété ? Comment retrouver sa joie de vivre.

L’éco-anxiété est une forme particulière d’anxiété qui touche particulièrement les plus jeunes d’entre nous, qui manquent cruellement d’outils pour faire face… Malheureusement, sans une prise en charge, elle peut progressivement se transformer en anxiété généralisée. Faisons le point sur ce concept qui commence à faire parler de lui.

1. Qu’est-ce que l’éco-anxiété ? Comment la reconnaître ?

Le mot éco-anxiété a été introduit dans les dictionnaires français depuis quelques mois (j’écris cet article fin 2022). Elle est définie par le Robert comme une « anxiété provoquée par les menaces environnementales qui pèsent sur notre planète ».

Cependant actuellement elle ne fait pas l’objet d’une description spécifique dans le DSM 5 ; ce qui signifie que même si l’objet de focalisation des angoisses est l’état de notre planète et les enjeux climatiques (la peur chronique d’une catastrophe environnementale, comme la définit l’APA – l’association américaine de psychologie qui est la référence dans le domaine des troubles mentaux), les symptômes développés par les personnes qui en souffrent ne se distinguent pas fondamentalement d’un trouble anxieux « classique ».

En d’autres termes, l’éco-anxiété est un trouble anxieux qui touche particulièrement les jeunes et toutes les personnes particulièrement impliquées dans les luttes environnementales.

Les idées reçues à propos de l’anxiété

Tout trouble anxieux (l’anxiété n’est pas une simple « peur irraisonnée ») peut évoluer en trouble anxieux généralisé (TAG), c’est pourquoi il est très important de considérer ce problème avec une grande attention s’il touche l’un.e de vos proches. Non, les choses ne vont pas passer avec le temps. Non, une bonne explication rationnelle ne suffit pas à faire cesser les symptômes. Et non, être anxieux n’est pas un trait de caractère.

L’anxiété, comme le stress chronique, est une maladie qui peut et doit être prise en charge par des professionnels compétents qui sauront poser le bon diagnostic et utiliser les outils adéquats pour accompagner la personne vers la guérison.

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Photo de Joice Kelly sur Unsplash

Pourquoi l’éco-anxiété touche plus particulièrement les jeunes ?

Attention, ce qui suit ne concerne pas tous les jeunes mais plus spécifiquement celles et ceux qui sont particulièrement touché.es par le sort de notre planète.

Face à toute catastrophe et plus largement à tout événement inattendu et potentiellement violent, nous avons toutes et tous, quel que soit notre âge, le sentiment d’être démuni.es. Cependant, les plus fragiles d’entre nous sur le plan psychologique (et entre autres, les personnes qui souffrent d’un défaut d’estime de soi) peuvent développer un trouble anxieux en plaçant l’événement au centre de leur attention. Ce mécanisme de focalisation n’est évidemment pas volontaire. Et par ailleurs, il fait obstacle à la recherche de solutions pérennes et efficaces en « consommant », en quelque sorte, toute l’énergie et toutes les ressources cognitives qu’il faudrait mobiliser pour faire face. C’est un vrai cercle vicieux !

Et une des caractéristiques de ces personnes fragiles est qu’elles n’ont pas eu la possibilité de développer des systèmes de protection de leur ressources suffisamment solides.

Pourquoi ? Ce peut être une question d’âge – il est évident qu’à 12 ou 13 ans, nous avons moins d’expérience de la vie qu’à 50 ans. Mais cela peut également être expliqué par des traumatismes répétés au cours de la vie et qui n’ont pas été pris en charge de manière efficace, ce qui a affaibli nos systèmes de défense.

Les jeunes qui ne peuvent pas bénéficier de la présence d’adultes matures autour d’eux, capables de reformuler de manière critique ce qui est diffusé dans les médias et leurs cortèges de fake news et « d’infos » spectaculaires, sont logiquement moins bien armés que les autres pour absorber et assimiler les contenus médiatiques.

Par ailleurs, l’isolement relationnel peut favoriser la survenue d’un trouble anxieux. Et en la matière, les confinements décrétés pour enrayer l’avancée du covid 19 ont généré énormément de stress et amplifié le sentiment d’absence de contrôle sur les situations vécues.

Tous ces facteurs sont donc susceptibles d’expliquer pourquoi de nombreuses personnes jeunes (et moins jeunes) souffrent d’un trouble anxieux focalisé sur le désastre climatique.

Coaching RDV diagnostic

2. Pourquoi focaliser son attention sur les désastres environnementaux est contre-productif ?

Oui, la Terre va mal à cause de nous – le nier serait absurde ! Oui, on peut croire que tout est foutu et qu’on va tous mourir mais nourrir ce genre de pensées est totalement contre-productif si justement, on veut faire avancer les choses dans le bon sens.

En fait, plus on est anxieux et plus on bloque la partie de notre cerveau qui pourrait nous servir à trouver des solutions pérennes ; les expressions « lever la tête du guidon » ou encore « prendre du recul » traduisent ce bon sens pragmatique.

Quand nous sommes en proie à l’anxiété, nous réveillons nos amygdales : deux minuscules glandes situées dans le tréfonds de notre cerveau et qui sont chargées de repérer les dangers et de provoquer tout le cortège de réactions électro-hormonales censées nous aider à leur faire face.

Malheureusement, parmi ces réactions hormonales normales, il y a la libération de cortisol qui modifie (entre autres) le fonctionnement de notre cortex pré-frontal, la partie de notre cerveau qui nous permet de résoudre des problèmes, de mobiliser les informations contenues dans notre mémoire à long terme ou encore d’être capable d’élaborer une stratégie raisonnée et raisonnable. Notre équipement anatomique et neuro-chimique n’a pas évolué depuis que nous sommes des homo-sapiens (300 000 ans) et face à un danger réel ou imaginé, nous mobilisons les mêmes remparts physiologiques. Et lorsqu’une bête féroce veut manifestement nous faire du mal, il ne faut surtout pas réfléchir (c’est pourquoi nous avons gardé dans notre pattern de réponses la libération de ce cortisol) et courir ! Nous disposons même de la réponse ultime : quand le danger est vraiment inévitable, le taux de cortisol est si important qu’il bloque l’effet des autres hormones du stress (l’adrénaline en particulier) et nous empêche de bouger ; c’est l’effet freeze des lapins pris dans les phares des automobiles.

Pourquoi focaliser son attention sur les désastres environnementaux est contre-productif ?

Le résultat de l’anxiété est très bien documenté dans la littérature scientifique et depuis très longtemps. On en mesure les conséquences même dans des domaines où on ne la croirait pas susceptible d’avoir une influence ; c’est notamment le cas dans la gestion du budget.

La solution pour sortir de cette supposée impasse climatique est justement de retrouver le chemin de l’action utile. Et pour agir de manière raisonnée et efficace, il faut absolument sortir de l’anxiété. Sinon, ça se mord la queue : plus on est anxieux, moins on se sent utile et moins on l’est effectivement et plus on nourrit notre anxiété…

Il est donc essentiel, je le répète, de faire prendre en charge sa problématique anxieuse et ne pas dire aux personnes qui souffrent que ça va passer.

3. Que faire en cas de crise d’angoisse ?

Si vous souffrez d’anxiété (qu’elle soit focalisée sur l’état de notre planète, sur la perte d’un proche, sur un revers amoureux ou sur tout autre chose), sachez d’abord que vous n’êtes pas tout.e seul.e. De très nombreuses personnes souffrent autour de vous, parfois même sans avoir correctement identifié leur malaise.

Voici quelques conseils pour faire face à vos ressentis au moment d’une crise d’angoisse qui peuvent parfois être totalement hors de contrôle et envahissants au point de croire que vous allez mourir. Et c’est pour cette raison qu’il est important de les adoucir avant de penser à des actions à plus long terme.

1️⃣ Reconnaissez et acceptez votre anxiété

Cette première phase est primordiale ! Nier votre état et attendre que « ça passe » est la pire des stratégies en la matière.

2️⃣ Reliez-vous à votre corps

Que ressentez-vous exactement ? Où cela se passe-t-il ? L’impression d’un étau qui enserre votre crâne, que quelque chose vous oppresse au niveau de la poitrine au point de vous empêcher de respirer… Ecrivez tout ça quelque part.

3️⃣ Demandez de l’aide

Il n’y a aucune honte à faire une crise d’angoisse et encore moins à demander de l’aide à ce moment-là. Bien au contraire ! Quand on ressent des douleurs intenses dans son corps, des palpitations cardiaques ou qu’on ne peut plus respirer, parler à quelqu’un permet de faire baisser la pression et de, peut-être, faire la différence entre des symptômes psycho-somatiques et des symptômes strictement somatiques.

Attention : les symptômes psycho-somatiques sont réels ! Quand on ne peut plus respirer, on court un risque véritable de tomber dans les pommes. Psycho-somatique signifie que ce qu’on ressent dans notre corps (le soma) est provoqué par notre esprit (la psyché). Cette voie psycho-somatique peut d’ailleurs opérer dans l’autre sens quand des événements qui se produisent dans notre corps influencent notre état mental.

N’importe qui peut faire l’affaire à ce moment-là parce qu’il ne s’agit pas de discuter de ce qui nous préoccupe mais de parler justement de tout autre chose. Sortez de chez vous si vous le pouvez, allez acheter du pain, vous balader à la bibliothèque ou encore téléphonez à l’un.e de vos proches.

#️⃣ Comment faire si on est isolé.e ?

Mais parfois, il n’y a personne autour (ou alors vous ne voulez pas appeler vos proches de peur de les alarmer) et cela peut aggraver la crise elle-même. Si c’est le cas, appelez SOS Amitié (oui, ça existe encore et même plus que jamais à notre époque ou l’isolement est de plus en plus fréquent, l’appel coûte le prix d’un appel local, vous pouvez les joindre par chat ou par e-mail également) ou un service d’urgence médicale ! Je le répète : il n’y aucune honte à demander de l’aide. C’est la preuve que vous reconnaissez votre état et c’est la meilleure façon de prendre soin de vous à ce moment-là.

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4. Sur quels leviers agir pour retrouver sa joie de vivre, malgré tout ?

Agir sur soi

Selon Carol Ryff, le bien-être psychologique reposerait sur 6 dimensions. En dehors des moments de crise, il est donc souhaitable d’essayer d’agir sur chacun de ces 6 piliers afin de développer votre résistance à l’anxiété :

  1. Enrichissez vos compétences et l’étendue de vos intérêts. Afin d’avoir le sentiment que vous réalisez tout votre potentiel, il est utile d’essayer de vous ouvrir à de nouvelles expériences. Avoir l’envie de vous améliorer tout au long de votre vie est important pour votre équilibre mental.
  2. Questionnez-vous sur le sens que vous donnez à votre vie et à la vie en général. Evidemment, tout le monde n’est pas Mère Téresa et personne ne vous demande de le devenir. Cependant, avoir des buts dans la vie (même humbles et ordinaires) et cultiver le sentiment d’une direction générale peut vous aider à choisir les bonnes options et à redresser la barre quand l’anxiété prend le pas sur la raison.
  3. Améliorez votre degré d’autonomie. Cela signifie, entre autres, d’être en capacité d’évaluer votre propre comportement et votre progression à partir de votre référentiel (et pas des normes édictées parfois par la société de consommation). Etre autonome comprend évidemment la capacité à s’occuper de soi sur le plan affectif (et ça ne se fait pas en un jour !).
  4. Apprenez à vous accepter (et à vous apprécier) tel.le que vous êtes. Tous les êtres humains ont un passé rempli de bonnes et de mauvaises expériences, de moments de bravoure ou de couardise. Nous avons tous des failles et des qualités. Vous n’êtes ni mieux ni moins bien loti.e que les autres. C’est une réalité qu’il est important d’admettre une bonne fois pour toutes. Se considérer et se soutenir soi-même comme on le ferait avec ses ami.es est une des clés importantes de la lutte contre l’anxiété.
  5. Maîtrisez votre environnement immédiat. Vous n’avez pas le contrôle sur les décisions internationales en matière de lutte pour le climat, pas plus que vous ne contrôlez les réactions des personnes autour de vous. Cependant, vous pouvez agir sur votre environnement immédiat c’est-à-dire sur votre environnement relationnel (en choisissant des ami.es qui vous soutiennent, vous font rire ou qui contribuent à votre épanouissement, par exemple). Vous pouvez sélectionner les médias que vous consultez et la fréquence avec laquelle vous leur prêtez attention. Vous pouvez contrôler vos pensées (si, si) et agir à votre niveau… Ce sont quelques exemples mais comme le disait Marc Aurèle, « Mon Dieu, donne-moi le courage de changer les choses que je peux changer, la sérénité d’accepter celles que je ne peux pas changer, et la sagesse de faire la différence entre les deux« . Petit à petit vous deviendrez capable de créer un contexte de vie qui conviendra de plus en plus à vos besoins et à vos valeurs.
  6. Construisez des relations riches et respectueuses avec les autres êtres humains. Cela est en lien direct avec le point précédent et se traduit par le fait de se soucier sincèrement du bien-être des autres personnes autour de soi et d’être assuré.e de recevoir le même traitement en cas de besoin. C’est un équilibre à trouver entre donner et recevoir : de l’attention, de l’empathie, du respect, de l’affection…

Le chemin pour sortir de l’anxiété pathologique peut paraître long et compliqué mais il n’est pas si difficile qu’il y paraît d’améliorer chacun de ces aspects. Bien entendu, tout comme Paris, un être humain épanoui ne se fait pas en un jour… Prendre le temps d’apprécier le voyage, faire des détours, revenir en arrière, accélérer et accepter que parfois, ce soit moins facile.

Se situer sur l’échelle de Ryff

Faites le test en ligne pour vous situer sur l’échelle de Ryff (en français) afin d’identifier les aspects sur lesquels vous pourriez travailler en priorité.

Apprendre à modifier ses pensées

Si vous ne les connaissez pas, je vous conseille d’écouter avec attention les podcasts (en anglais) de Brooke Castillo, une coach américaine qui s’est inspirée du travail de Byron Katie. Elle met à notre disposition à toutes et tous des outils très simples (mais néanmoins puissants) qui nous permettent d’apprendre à modifier nos pensées (oui, c’est possible). Mais si vous n’êtes pas coutumier.e de la langue de Shakespeare, j’ai créé un module de formation parfait pour vous initier à cette technique et apprendre à discipliner votre petite voix intérieure.

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Photo de Kelly Sikkema sur Unsplash

Faire le tri dans ses activités quotidiennes

Mihály Csíkszentmihályi est un très célèbre psychologue qui a créé avec Martin Seligman (entre autres) le courant de la psychologie positive (rien à voir avec la pensée positive). L’objet d’étude de ce courant de pensée est la compréhension des facteurs qui contribuent au bien-être et au bonheur des êtres humains. L’étendue de leurs travaux est immense et mériterait sans doute quelques articles pour être développée.

Cependant, j’aimerais attirer votre attention sur un concept très important : le flow. Mihály Csíkszentmihályi a démontré que plus quelqu’un pratique des activités flow dans sa vie quotidienne et plus il est heureux. Par contraste donc, moins ses journées comprennent ce genre d’activités et plus il prend le risque de développer un syndrome anxieux ou dépressif.

Mais le flow, qu’est-ce que c’est ? C’est un état de conscience modifié au cours duquel le temps change de nature (il passe plus vite), où l’ego disparaît (parce que la personne est centrée sur la tâche qu’elle exécute et pas en train de « se regarder » faire) et qui comprend une composante « challengeante » pour l’individu (dans le sens où ses compétences sont pleinement utilisées et que l’activité nécessite une légère tension pour être réalisée).

Le point le plus intéressant, c’est que le type d’activité est différent pour chacun d’entre nous. Unetelle vivra le flow en nageant ses 2 kilomètres hebdomadaires, l’autre en rédigeant un article de blog ou au cours de sa méditation quotidienne. Et la beauté de la chose, c’est que le nombre et le type d’activités qui provoquent cet état de conscience particulier évoluent au cours de notre vie en fonction de nos envies et de nos expériences.

Voici une petite représentation de l’espace des activités qui peuvent provoquer un état de flow. Comme vous pouvez le constater, une activité flow n’est ni trop ennuyeuse, ni trop stressante et elle ne se situe pas au milieu du schéma : elle doit à la fois solliciter vos compétences et vous permettre de les développer un petit peu.

le flow pour gérer son anxiété

Pour tirer pleinement partie de ce schéma, je vous conseille de l’imprimer et d’y noter chacune de vos activités régulières afin de sélectionner celles à prioriser. Dans un prochain article, je vous apprendrai à transformer une tâche ennuyeuse ou trop anxiogène en activité flow.

Faire partie d’un tout

Pour agir sur le sentiment de frustration que l’on ressent face à l’ampleur du désastre climatique, il est très important de ne pas rester isolé.e. Le repli sur soi va augmenter cette frustration et l’éventualité de développer un trouble anxieux.

La solution ? Faire partie d’un tout agissant ! Rejoignez ou créez une association dont le but est de changer les choses en mettant en place des actions concrètes, mesurables, visibles localement.

Même à plusieurs, nous n’avons que peu d’impact sur le reste du monde. Cependant, on peut œuvrer à transformer son monde (c’est-à-dire ce qui se passe juste autour de nous). Apporter sa pierre à l’édifice en toute humilité plutôt que d’essayer de convertir les autres permet de montrer l’exemple et de pourquoi pas, susciter des vocations autour de soi. C’est donc bien en commençant petit que, peut-être, nos actions feront boule de neige et prendront de l’ampleur. Mais même si ce n’est pas le cas, ce n’est pas ce qui compte.

Reprendre notre place d’être humain au sein de la grande famille (de bientôt 8 milliards de personnes) c’est aussi replacer nos responsabilités individuelles dans un ensemble plus vaste… Nous ne sommes pas – individuellement – tout.es puissant.es mais nous ne sommes pas non plus totalement désarmé.es face à l’avenir.

5. Comment aider un proche qui souffre d’éco-anxiété ?

D’abord, ne pas minimiser par des paroles qui se veulent réconfortantes (mais qui souvent ne le sont pas) ce que la personne vit. Sa souffrance est réelle, ne l’oubliez pas !

Puis si vous le pouvez, essayez de l’écouter avec toute l’empathie dont vous êtes capables. J’ai bien écrit EMPATHIE et pas SYMPATHIE. En la matière, les mots ont leur importance. L’empathie, c’est la qualité qui permet de voir le monde avec les yeux de l’autre mais en gardant une certaine distance émotionnelle ; la sympathie, c’est celle que nous éprouvons pour nos proches et qui fait que nous souffrons en même qu’eux.

Rester auprès de quelqu’un et l’écouter peut paraître peu mais c’est déjà beaucoup puisque la plupart des gens préfèrent balayer la souffrance des autres d’un revers de main. Sans doute parce qu’ils ne sont pas en mesure de la prendre en charge, parce que ça leur fait peur ou simplement par manque d’intérêt. Se mettre dans la disposition d’esprit d’écouter sans intervenir pour calmer et sans être bouleversé.e par ce qui est dit est une compétence qui s’apprend. C’est pourquoi les personnes comme moi existent (psychologue).

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Photo de Rémi Walle sur Unsplash

Lorsque vous ne pouvez pas simplement écouter, que vous avez envie d’intervenir ou que voir la personne souffrir vous impacte trop émotionnellement, la chose la plus utile que vous pouvez faire, c’est de lui conseiller de s’adresser à un professionnel compétent : un coach qui le ou la fera avancer avec des exercices concrets, un.e psychologue ou encore un.e psychiatre formé.es aux thérapies comportementales et cognitives (TCC). La psychanalyse n’est pas du tout indiquée pour ce genre de problématiques. N’hésitez pas à vous renseigner en amont sur les approches proposées par les thérapeutes.

L’anxiété est une pathologie où les patient.es ont absolument besoin de mesurer les progrès de la thérapie engagée ; cela maintient la motivation pour continuer le traitement.

Sélection d’ouvrages pour sortir de l’éco-anxiété

anxiété
troubles anxieux
Les pensées qui soignent
coach de vie

Merci de m’avoir lue jusqu’au bout ! J’espère que cet article vous a plu. N’hésitez pas à m’écrire dans la section « commentaires » vos réflexions sur ce sujet.

Cet article a 8 commentaires

  1. A.Sophie

    Merci pour cette thématique très en vogue ! J’ai déjà croisé une personne qui est critiquait chacun de nos gestes soit disant non écologiques, alors qu’elle ne voyait pas ceux que nous faisons pour réduire nos déchets. Cet éco-anxiété peut rendre aveugle les actions des autres.

    1. Marie

      Bonjour A.Sophie,
      Je ne suis pas sûre que la personne en question souffrait de cette forme d’anxiété (le trouble anxieux est une maladie). Peut-être était-elle simplement malpolie et se mêlait de ce qui ne la regardait pas.

  2. Hélène

    J’ai fait le test et j’ai trouvé 4,6, j’ai un bien être élevé alors que je pensais être anxieuse, quelle belle surprise! Merci pour ce partage et ce très bel article.

    1. Marie

      Bonjour Hélène,
      Waouh, c’est un très bon score ! C’est chouette d’être équilibrée à ce point. Cependant, le score global obtenu n’est pas stable parce que notre niveau d’anxiété n’est pas un trait de caractère – il dépend des circonstances (c’est d’ailleurs très intéressant d’identifier celles qui nous font perdre notre sang-froid et celles dont on s’accommode très bien). Dans les résultats, il y a un tableau qui précise quels sont les axes sur lesquels on peut travailler (histoire d’arriver à 5 !).

  3. Quel thème crucial dans ce monde post-confinement, dominé par les bad news qui sidèrent et empêchent d’avancer. Votre article est bien structuré et complet. Je pense aussi que ce sentiment d’éco-anxiété augmente au fur et à mesure que les humains s’éloignent de la nature. La distance qui nous sépare de la nature ne cesse de croître que ce soit physiquement ou mentalement. Quelles sont les connaissances réelles d’un enfant de 12 ou 15 ans sur la forêt, la mer ou les insectes ? En tant que père, je m’applique à partager ce que j’ai appris, en particulier en vivant en Amazonie, dans le désert mauritanien, entre savane et forêt sèche d’Afrique de l’Ouest ou bien en nageant avec les cétacés… Le Roi Lion ne donne pas une culture naturaliste ! Reconnectons nos jeunes avec la nature, plantons des arbres avec eux, ramassons les déchets au bord des plages ou dans les fossés, admirons ensemble les petites et les grandes bêtes. Bref, sortons un peu des villes !

    1. Marie

      Merci Guillaume. Votre expérience avec les plus jeunes d’entre nous est indispensable pour l’éveil des consciences de toutes et de tous. Et je crois qu’effectivement, plus on apprend et plus on est en capacité de prendre des mesures. Se sentir impuissant est sans doute une des racines de l’éco-anxiété. En savoir plus, c’est avoir plus de billes pour trouver des solutions et agir collectivement.

  4. SOPHIE

    Merci pour cet article vraiment complet qui aide à comprendre d’où vient cette anxiété mais qui apporte également des solutions! Savoir prendre du recul et surtout ne pas se culpabiliser ont été les clés qui m’ont aidée à sortir de mon éco-anxiété il y a plusieurs années.

    1. Marie

      Merci Sophie pour votre témoignage plein d’espoir pour toutes les personnes qui souffrent d’éco-anxiété. On peut s’en sortir !

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